Cette grande institution qui a tendance à sombrer dans la lassitude, est en train de soulever une polémique de société. Les uns pensent que c’est la clé de la réussite, d’autres émettent des doutes.

Pour nous Polonais, cette grande famille tarde à nous ouvrir ses portes.
Pour la jeune génération, dont je fais partie, cette attente nous oblige à un regard pessimiste. Depuis des siècles l’Europe est un continent avec 36 Pays. Et maintenant ? Maintenant, c’est le projet de quelques hommes qui ont décidé que l’Europe ne concerne que les 15 pays dits riches.

Qu’adviendra-t-il pour les autres ? Serons-nous Européens au même titre que les Français, les Anglais, les Allemands...?

Cette question trouve des échos divergents.

La vieille garde polonaise soucieuse de préserver son identité et sa culture héritée avec tant de sacrifices, accueille défavorablement cette union. Quant à la jeunesse, elle voit en ce projet un bon moyen de se démarquer et mettre fin à l’idéal communiste. Avec un peu de recul, cette attente peut ouvrir des effets positifs pour les nouveaux postulants (Pologne, Tchèquie, Slovaquie, Hongrie...) car ce projet européen souffre d’un mal sans nom. Les fondations pour la construction de cet édifice européen sont trop fragiles pour supporter d’autres adhésions dans l’immédiat.

L’Europe en tant que vitrine est belle, mais sommes-nous prêts à en faire partie ? Ou ne vaudrait-il pas mieux pour nous patienter encore et nous préparer davantage pour y rentrer dans les meilleures conditions ?